Chaque personne a son rôle à jouer dans la protection de l’environnement. Cette idée est la base même de l’éponge tawashi, un accessoire zéro déchet que tous les ménages peuvent s’offrir…à partir de rien du tout, ou presque. Comment le fabriquer ? Voici le tuto DYI complet.
Éponge tawashi : pourquoi et pour quoi ?
L’éponge industrielle classique, allié indispensable au quotidien, n’est pas aussi saine qu’elle paraît. Elle est fabriquée à partir de résine synthétique pouvant être nocive pour l’environnement. La fabrication de ce matériau consomme d’ailleurs une quantité d’énergie non négligeable, ainsi que d’autres ressources fossiles, comme la mousse de résine qui est un produit dérivé du pétrole.
L’utilisation d’une alternative plus écologique, comme le tawashi, permet de s’affranchir de ces produits néfastes pour l’environnement. En plus, cette éponge DYI s’avère être polyvalente. Elle s’emploie bien en cuisine, pour faire la vaisselle, tout en étant pratique pour le nettoyage des autres pièces de la maison et du mobilier.
Fabriquer un tawashi : le métier à tisser
Pour s’offrir son propre tawashi, la première étape consiste à installer un petit métier à tisser fait maison. La recette est très simple : il suffit de clouer cinq clous sur les bords de chaque côté d’une planche de bois. L’espacement idéal entre chaque clou ne dépasse pas 2 cm.
Fabriquer un tawashi : le tissage
Lorsque le métier à tisser est prêt, on peut passer à la confection de l’éponge tawashi. Cette opération se déroule en sept étapes :
1 – En premier lieu, les anneaux de tissus doivent être prêts. Des chaussettes inutilisées, une manche, un legging ou un vieux collant sont autant de sources de tissus idoines pour un tawashi. L’idéal serait d’avoir quelques dizaines d’anneaux de tissus de 5 cm d’épaisseur chacun.
2 – Enfiler une première rangée de 5 anneaux de tissu sur l’axe vertical du métier à tisser.
3 – Tisser un premier bandeau de tissu sur l’axe horizontal, en alternant le passage – un dessus, puis un dessous — au niveau de chaque anneau vertical.
4 – Cette méthode de tissage doit être répétée pour les quatre autres bandes de tissu horizontales.
5 – Lorsqu’on obtient une grille relativement ferme avec les bandes de tissus, on commence par détacher le premier anneau en haut et à droite. Cette extrémité doit être enfilée dans l’anneau de la bande située à sa gauche.
6 – Une nouvelle fois, on répète le même mouvement avec toutes les bandelettes, jusqu’à faire le tour de toute la grille
7 – La dernière extrémité restée libre doit être tirée avec plus de force, pour éviter que le reste du tawashi ne se détache. Certains choisissent même de la nouer ou la coudre. Ce dernier anneau sera utile pour accrocher l’éponge DYI.
Le choix du matériau
De la même manière qu’avec l’éponge traditionnelle, un tawashi de qualité utilise une matière absorbante et résistante à la corrosion. Les tissus en fibres naturelles, comme le coton et la laine, sont parfaits pour cet accessoire. Néanmoins, les matériaux qui constituent les leggings et les collants offrent aussi un bon compromis entre souplesse et durabilité. Pour les tawashis grattants, le chanvre, le lin et le sisal font l’affaire.
Quid de l’entretien ?
Le tawashi japonais se nettoie aussi bien à l’eau froide qu’à l’eau chaude. Son entretien doit être régulier, pour conserver ses capacités nettoyantes et absorbantes. Après chaque lavage, il est recommandé de le sécher au soleil avant réutilisation. L’utilisation d’un détachant – bio de préférence, pour ne pas sortir du thème de l’environnement – est nécessaire pour enlever les résidus de gras et de poussière sur l’éponge.
Enfin, il est recommandé fortement de confectionner plusieurs éponges tawashi, en panachant les couleurs et les tissus. Cette diversification permet d’en allonger la durée de vie et d’exploiter intelligemment les vieux vêtements de sa garde-robe.